Le ministère de la Transition écologique a pris un arrêté interdisant l'exhibition de l'ours Mischa . Il est accompagné d’une obligation de soins de l’ursidé. L'association One Voice a déposé plainte contre son propriétaire Sacha Poliakov le 6 septembre à Blois pour actes de cruauté.
Moins d’une semaine après la plainte pour actes de cruauté déposée par One Voice, la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, a annoncé ce 13 septembre des mesures immédiates à l’encontre du dresseur d’ours : interdiction définitive d’exhiber Mischa en spectacle, obligation d’un suivi vétérinaire de l’ursidé.
« Un placement médicalisé de l’animal » est envisagé si les soins prodigués ne suffisent pas à guérir Mischa menace l’Etat.
Ces images de l’ours Mischa étaient insupportables. Nous avons mené une série de contrôles et prenons 3 décisions immédiates :
— Elisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) September 13, 2019
✅ Interdiction de présentation à des spectacles,
✅ Administration de soins,
✅ Possibilité d’un placement médicalisé.
➡️ https://t.co/iObP0B83Hc pic.twitter.com/sIR33K2YA6
Des conditions de captivité "épouvantables"
L’association de défense animale One Voice a déposé plainte le 6 septembre au parquet de Blois pour dénoncer les conditions de captivité « épouvantables » dans lesquelles "les trois ours du dresseur vivent dans leur enclos ».
Les défenseurs de la cause animale se sont appuyés sur des images prises dans le Loir-et-Cher au domicile du propriétaire des ursidés Sacha Poliakov. Dans l’une des vidéos, on y voit Mischa avec ses quatre pattes à vif « où des vers ont élu domicile ».
Des mesures "dérisoires"
Pour l’association One Voice, l'arrêté du Ministère de l'Ecologie reste dérisoire. « Nous remercions Elisabeth Borne de nous avoir répondu, mais nous lui demandons d'aller plus loin et d'agir aussi pour Bony et Glasha. » Les deux autres ours du couple Poliakov se trouvent eux aussi, selon One Voice dans une « grande détresse psychique ». L’association a l’intention d'assigner la préfecture du Loir-et-Cher en justice s’il le faut pour sauver l'ensemble des animaux restés aux mains des dresseurs.